Le parc naturel du Morvan souhaite limiter les coupes rases, néfastes pour l’environnement mais utiles à l’industrie du bois. Parce qu’il s’oppose à une gestion intensive des forêts, il risque de perdre son label, et les subventions afférentes.

Le parc naturel régional du Morvan se trouve aujourd’hui dans une situation paradoxale. Cet établissement public qui a pour mission première « la protection de l’environnement » souhaite réguler les coupes rases qui sévissent dans ses forêts. Mais la préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté s’y oppose. Elle menace même de lui retirer son label et les subventions qui vont avec.
Pour garder son étiquette « parc naturel », l’organisme devra donc cautionner des pratiques industrielles qui dégradent les écosystèmes — en cas de coupe rase, les habitats de la faune et de la flore sont détruits, le sol mis à nu est tassé. Une contradiction qui révolte une partie de la population alors que l’exploitation des forêts s’accroît dans le Morvan et que des centaines d’hectares de bois sont rasés chaque année.
Localement, un front se dessine. D’un côté, le parc et les associations environnementales pensent que la forêt, même privée, constitue un bien commun. Ils exigent un droit de regard sur les modes de gestion de la filière forestière. De l’autre côté, les services de l’État et les professionnels privilégient le statu quo et défendent, en priorité, les intérêts économiques de la forêt.
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